Le présidium de la coalition Lamuka soutient que le problème de l’insécurité dans l’Est du pays réside dans l’illégitimité des institutions et de leurs animateurs ainsi que dans la désorganisation et l’infiltration de l’armée nationale.
Dans une déclaration rendue publique mardi 4 mai 2021, Martin Fayulu et Adolphe Muzito estiment “qu’il est de notoriété publique que les régions du Kivu et de l’Ituri ne sont pas contrôlées militairement par Kinshasa et par conséquent, on doit avoir le courage de dire la vérité”.
“Le présidium de Lamuka espère que l’état de siège n’est pas une manœuvre politique pour museler les citoyens congolais et accueillir massivement les populations étrangères que l’on voudrait implanter dans la partie Est de notre pays”, ont-ils averti.
Dans la foulée, les deux leaders veulent ” savoir où se trouvent les éléments des FARDC qui avaient mis en déroute les armées rwandaises, ougandaises et le M23 ? Que sont devenues les armées étrangères dont la présence sur le territoire congolais a été dénoncée par la société civile et par les Nations unies ? Que sont devenus les seigneurs de guerre de l’Ituri que M. Félix Tshisekedi a libérés de la prison de Ndolo et qu’il a rencontrés par la suite à Kinshasa ? Et quels sont les résultats de la mission qui leur avait été confiée ?”.
Cette déclaration intervient quelques heures après la proclamation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu par le président Félix Tshisekedi. Fayulu et Muzito ont dénoncé l’amateurisme du régime en place sur cette question et exigent qu’on dévoile l’identité de ceux qui agressent la République.
Reagan Ndota