Martin Fayulu et Adolphe Muzito, deux membres du présidium de la coalition Lamuka, dénoncent l’amateurisme de Félix Tshisekedi dans la gestion de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Pour les leaders de l’EciDé et de Nouvel élan, les restrictions qui accompagnent la proclamation de l’état de siège violent les libertés fondamentales qui sont inaliénables.
“Le présidium dénonce l’amateurisme avéré dans la gestion de l’Etat et rappelle que les restrictions des libertés qui accompagnent l’état de siège sont un acte grave en ce qu’il suspend l’État de droit dans la partie du territoire frappée par l’insécurité”, ont-ils condamné.
Fayulu et Muzito soutiennent que si une partie de la République est en guerre, c’est toute la RDC qui est en guerre. Dès lors, affirment-ils, il faut réellement trouver des solutions adéquates et pérennes au lieu de simples effets d’annonce.
Et de s’interroger : “En quoi l’état d’insécurité des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu diffère de celui du Sud-Kivu et du Tanganyika ?”.
Avec la proclamation de l’état de siège, les autorités militaires ont été dotées de pouvoirs exorbitants. Elles sont autorisées de mener des perquisitions la journée comme la nuit. Cette décision du président Tshisekedi sera effective à partir de ce jeudi 6 mai 2021.
Reagan Ndota