Le député national, Pierre Nsumbu Muntu Kalavo, appelle à l’amélioration des conditions de vie des professionnels de la craie pour un enseignement de qualité.
L’élu de Mbanza-Ngungu a fait ce plaidoyer, au cours d’une conférence-débat organisée le vendredi 30 avril 2021, à l’Institut supérieur pédagogique, sous le thème: “Le rôle et la place d’un enseignant dans le processus du développement de la République démocratique du Congo”.
Dans son discours, l’orateur a expliqué l’importance qu’a un enseignant au sein d’une société. Pour lui, un enseignant est comme le “cœur dans le corps humain”.
“Si le cœur arrête son fonctionnement, le corps humain également ne va plus fonctionner. C’est exactement l’importance d’un enseignant dans une société. On ne peut jamais devenir un ministre, un médecin, ou une grande personnalité de ce pays sans passer par l’enseignement car l’acteur, c’est l’enseignant”, a-t-il dit.
Expert du secteur de l’enseignement, le député Pierre Nsumbu a poursuivi son exposé en faisant un diagnostic de l’enseignant congolais qui est actuellement, selon lui, sous la terre et sa situation ne fait que s’empirer.
“L’enseignant congolais a perdu le prestige. Dans les années 60, les enseignants n’avaient pas un niveau élevé (D4) mais ils étaient très compétents et ils étaient mieux rémunérés. Leurs conditions de vie étaient roses. Ce n’est pas malheureusement le cas aujourd’hui. Il n’y a pas de conséquence sans cause. Si aujourd’hui, l’enseignement n’est pas considéré, c’est parce qu’on a détruit notre gouvernance depuis 60 ans. On n’a pas réussi à garder ce que les colons nous ont laissé en matière d’enseignement”, a-t-il déploré.
Et de renchérir :” l’enseignant congolais a perdu sa dignité. Il est même privé du strict minimum et commence à poser des actes indignes. Raison pour laquelle notre enseignement est au rabais parce que l’enseignant lui-même a été détruit”.
Pierre Nsumbu qui a passé presque 30 ans dans l’enseignement, a estimé que l’enseignant, c’est la source. C’est lui qui forme l’homme. Il faut privilégier et honorer ces enseignants puisque le développement de la RDC passe d’abord par eux.
Malgré ce tableau sombre, l’élu de Mbanza-Ngungu reste optimiste mais demande aux dirigeants du pays de réhabiliter l’enseignant avec un salaire satisfaisant.
M. Nsumbu a été pendant 3 ans professeur d’anglais, 3 ans directeur des études, puis préfet des études durant 10 ans et 14 ans comme Sous-proved.
Dieu Nkembo