Aux yeux du ténor de Lamuka, le pays est maintenu dans une situation permanente “d’occupation, d’instabilité et d’insécurité”, afin de pérenniser le pillage de nos ressources naturelles, en s’appuyant sur certains pays voisins bien identifiés, indique-t-il. Cet état de chose est malheureusement facilité par la complicité de certains compatriotes, par le biais “d’élections truquées qui étouffent la libre expression de la volonté du peuple”.

Les prédateurs des richesses nationales, de connivence avec leurs complices congolais, empêchent l’émergence d’un leadership légitime et patriotique, hurle encore le patron de l’ÉciDé. L’agression dont est victime la RDC actuellement interpelle Martin Fayulu et, avec lui, toutes les consciences du monde. “Nous devons rester unis, derrière nos forces armées et ne pas céder aux intimidations et aux provocations de tous genres”, lance-t-il son rappel des troupes.

Les regrets du Roi Philippe ne suffisent pas

“Les regrets du Roi Philippe ont été entendus, mais ça ne suffit pas”, poursuit Martin Fayulu en cette journée de l’indépendance. Car, il s’agit, selon lui, des crimes contre l’humanité qui requièrent “pardon, justice et réparation”. Du côté congolais, Fayulu souhaite que, comme les Belges l’ont fait chez eux, le gouvernement “mette en place au Congo, une commission sur le passé colonial belge, afin d’engager des pourparlers avec la Belgique et repartir sur des bases solides”. Étant donné, poursuit-il, “le passé est la racine du futur. On n’oublie pas le passé, on s’en sert pour bâtir le futur”.