Le caucus des députés provinciaux du Sankuru membres de l’Union sacrée de la nation (USN) accuse le bureau de l’Assemblée provinciale d’être à la base du blocage de la province.

Dans une déclaration lue vendredi devant la presse par le député Daniel Omalosambo, les élus du Sankuru ont évoqué plusieurs griefs contre les animateurs de cette institution provinciale.

“Nous, membres du caucus des députés du Sankuru ayant adhéré à l’Union sacrée de la nation par la déclaration du 28 février 2021, formalisée par le mémorandum adressé au chef de l’État, tenons à porter à la connaissance de l’opinion la situation réelle que traverse notre institution provinciale. L’Assemblée provinciale du Sankuru compte 25 députés, dont 24 hommes et une femme ici présente. 23 élus et deux députés cooptés. Après deux décès enregistrés, 23 députés sont vivants sur un nombre de 25 susévoqués. Après la mise en place de ses organes réglementaires à savoir : le bureau définitif, les groupes parlementaires, les commissions permanentes au mois de mars 2019 et recensement au mois de décembre 2020, le comité des sages, notre institution a connu beaucoup de soubresauts au point qu’à ce jour, elle n’a voté aucun édit, ni effectué un seul contrôle parlementaire, encore moins l’investiture du gouvernement provincial”, ont-ils déclaré.

Les élus du Sankuru, membres de l’USN se sont appuyés sur une panoplie de faits pour motiver leur dénonciation.

“Les faits ci-après illustrent le tableau. A l’interne, 1.la mise en accusation de l’honorable Salomon contre le président Olamba du bureau de l’Assemblée provinciale pour sa déchéance” ;

2. La motion incidentielle de l’honorable José Dambo contre deux membres du bureau pour incompétence et outrance contre leurs collègues ;
3. La motion incidentielle de l’honorable Bertin Doyanganji contre le rapporteur du bureau de l’Assemblée provinciale pour incompétence ;
4. Une déclaration de retrait de confiance de 15 députés contre le président du bureau de l’Assemblée provinciale.
   A externe, 1. le procès-verbal de carence établi en violation des textes légaux et réglementaires;
5. Le vote de la résolution 002 portant autorisation des poursuites judiciaires contre le gouverneur de province ;
6. Le vote de la résolution 003 de l’Assemblée provinciale du Sankuru portant mise en accusation dudit gouverneur ;
7. La requête en interprétation de l’article 166 de la Constitution introduite à la Cour constitutionnelle par le président du bureau de l’Assemblée provinciale du Sankuru”, ont-ils rappelé.

Le bureau de l’Assemblée provinciale, bras armé de la stratégie du chaos pour la déstabilisation

“… à la lumière des éléments ci-haut décrits nous avons tenu à porter à votre connaissance que l’Assemblée provinciale du Sankuru à laquelle nous appartenons, est à l’origine de la grande crise institutionnelle que nous connaissons jusqu’à ce jour dans la province du Sankuru. Nous ne pouvons que reproduire cet état des choses dans le chaos. La présente déclaration s’inscrit donc dans cette logique. Notre détermination aujourd’hui consiste à dénoncer le complot préparé par les ennuis de la province du Sankuru. A cet effet, le bureau de l’Assemblée provinciale du Sankuru est utilisé comme bras armé de cette stratégie du chaos pour la déstabilisation totale de notre province. Vous vous souviendrez qu’à l’issue de l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur les ennuis de la province avaient promis de rendre la province ingouvernable. Sans vouloir nous soustraire de cette responsabilité collective, nous venons d’adresser, ce jour…, les pétitions à quatre membres du bureau de l’Assemblée provinciale du Sankuru pour incompétence et faute grave en vue de leur déchéance”, ont-ils martelé.

Ainsi, les députés du Sankuru, membres de l’USN, ont relevé que le seul souci qui les anime, est celui d’accompagner la vision du président de la République, en faveur du développement de leur province.

“L’idéal, mieux l’objectif à ce jour est de remettre le Sankuru sur la voie de développement suivant la vision prônée par son excellence monsieur le président de la République, chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le Sankuru va, à cet effet, se ranger, comme les autres provinces, dans la vision de l’Union sacrée pour la nation avec un bureau de l’Assemblée provinciale et un gouvernement provincial acquis à cette vision”, ont-ils conclu.

Charles Masudi